Les Mesures Techniques de Restriction (DRM) sont toutes les technologies intégrées aux appareils et services électroniques destinées à limiter les usages qu'il est possible d'en faire. Elles visent à empêcher les consommateurs d'utiliser les technologies numériques d'une façon qui ne correspond pas à la politique économique d'un éditeur de contenus ou d'un fabriquant d'appareils.
Ces technologies empêchent souvent les individus de faire des choses parfaitement légales. Nous pourrions donc ne plus avoir la possibilité de faire une liste de lecture avec des fichiers de musique achetés légalement, ou bien de prêter un « e-book » à un ami. Les sauvegardes mêmes peuvent être restreintes. Ces technologies gérant les restrictions retirent des droits et libertés basiques dans le monde numérique. Tous les systèmes de DRM ont une chose en commun : ils donnent aux entreprises le pouvoir sur des choses que nous, propriétaires d'appareils, devrions maîtriser. Par exemple, des entreprises décident du nombre de fois que nous pouvons visionner un film pourtant acheté, ou de quels types de fichiers sont lisibles sur nos liseuses électroniques.
Même si nous trouvons un moyen de contourner les DRM et de nous libérer de ces restrictions, la directive européenne sur les droits d'auteurs à l'ère numérique rend cela illégal. Cette directive, ainsi que d'autres lois similaires, contribuent à préserver les modèles commerciaux dépassés des éditeurs (de presse, de littérature, de musique, de films ou d'autres formes d'information), par exemple en limitant la copie privée, dans un monde où chacun possède de multiples appareils multimédia.
Les biens électroniques sont ainsi souvent conçus pour être défectueux, interdisant l'utilisation des technologies à la hauteur de leurs possibilités, interdisant des usages qui ne donnaient lieu à aucune controverse avant que le progrès technique ne fournissent aux entreprises les moyens de les interdire.